Rituels de fertilité et ateliers de Tantra dans la maison des schtroumpfs

Rituels de fertilité et ateliers de Tantra dans la maison des schtroumpfs

Nous faisons ici un tour d’horizon aventureux allant des rituels de fertilité païens et des sorcières brûlées à des Schtroumpfs (non -) copulant en passant par les autocollants à mamelon – waouh !

pagan fertility rituals

Chez LONESOME DRAGON, nous ne sommes ni des adeptes de l’ésotérisme ni des chamans (quoi que nous aimerions bien en quelque sorte…) et avons la tête sur les épaules.

Quand même. Au risque que cela puisse paraître à l’eau de rose et idéalisé, nous croyons que la sexualité peut être quelque chose de très divin et aussi de très spirituel.

Ce n’est pas pour rien que le tantra – même s’il est souvent utilisé comme combine dans un seul but lucratif – jouit d’une popularité croissante dans la quête de sens de l’homme moderne ; probablement parce qu’il y a « plus » quelque part.

Nous aimons imaginer dans une douce idéalisation romantique comment les gens autrefois exprimaient par exemple leur amour pour la nature et la vie en dansant lors d’événements importants comme le solstice d’été ou d’hiver (oui, de nos jours Noël), et comment l’extase physique et vivre à fond ses envies faisaient naturellement partie de la célébration et du respect de la nature.

Un rêve avec l’union physique comme rituel et hommage au respect profond de la nature, l’amour et peut-être aussi à la gratitude pour l’étincelle divine qui nous a été donnée.

Sex in ancient times was nothing offensive

Faites l’amour, pas la guerre

Le fait de savoir que les temps obscurs sont révolus et que le rapport de l’homme moderne à la sexualité a de nouveau changé au cours des 50 dernières années nous donne d’autant plus de tranquillité et de confiance. Nous sommes (espérons-le) sur la voie d’un rapport plus ouvert avec la chose la plus naturelle et la plus belle du monde.

Ceci n’est pas seulement réjouissant en termes de qualité de vie et parce que sinon nous risquons tout simplement de rater quelque chose de beau, non, le changement va beaucoup plus loin que ce dont nous sommes peut-être conscients.

La libido n’est pas seulement la plus grande force motrice de nos actions, il semble aussi y avoir un lien évident et indéniable entre la sexualité refoulée, l’insatisfaction et la violence jusqu’à la terreur la plus terrible.

Playmobil et Schtroumpfs

Cependant, notre bonheur et notre soulagement présumés face à la libéralisation sexuelle actuelle sont étonnamment de nouveau obscurcis lorsque nous nous rendons compte à quel point tabouiser la sexualité semble toujours être profondément enraciné dans notre société.

Plus encore, à bien y réfléchir, nous dérange et nous effraie vraiment de voir à quel point nos rapports avec certains sujets sont faussés. Alors que ce qui est naturel, spirituel et tendre dans la sexualité est même « caché » aux enfants pour ne pas les traumatiser, une majorité de gens semble trouver tout à fait naturel que la violence soit non seulement omniprésente, mais même acceptée et non filtrée dès leur plus jeune âge.

Bien sûr, nous avions aussi des pistolets comme jouets quand nous étions enfants, nous avons joué innocemment aux « cowboys et aux Indiens » et nous nous sommes « tués » avec plaisir. Nous trouvions cela tout à fait naturel à l’époque (oui, même avec le gentil sourire consentant de nos parents), alors que nous étions conscients que jouer au « docteur » était définitivement quelque chose de « mal » et que donc le sujet complet devait être ignoré.

Comment est-il possible, a-t-on tout juste envie de crier désespérément, que des enfants puissent jouer à assassiner et à s’entretuer avec des personnages de Playmobil lourdement armés de série (c’est toujours si drôle et mignon quand les petits font ça), alors que la visite d’urgence chez le psychologue pour enfants et la visite des autorités de protection de l’enfant et de l’adulte seraient certaines, si les enfants jouaient à « l’amour » avec des personnages de Playmobil nus de série ou organisaient même un atelier de tantra pour Schtroumpfs nus dans la maison des Schtroumpfs (*choc*).

innocent love life of the Smurfs

La sexualité est diabolique, mais la violence est naturelle

En fait incroyable : la nouvelle de personnes déchiquetées par des bombes dans les informations matinales familiales n’a rien de spécial, tout cela semble inoffensif pour le bien-être de nos enfants, alors que – imaginez ce scandale ! – un mamelon (*signe de croix*) à la télévision au petit déjeuner perturberait la famille et aurait un effet durable sur le psychisme de notre enfant.

Magnifiquement résumé dans le Guardian ici par l’utilisateur VSLVSL (quand les gens décapités par l’EI étaient tendance et les vidéos de décapitation très populaires dans les médias (sociaux)) :

blog comment from Guardian

Source: https://www.theguardian.com/lifeandstyle/shortcuts/2015/jul/07/instagram-facebook-female-nipple-ban-use-male-nipples-instead

Traduit librement : « Qu’est-ce que cela nous apprend ? Si tu ne veux pas apparaître dans les médias sociaux lorsque tu seras décapité par des terroristes – enlève tout simplement ton soutien-gorge avant. »

Je ne pense pas qu’il y ait de meilleure façon d’exprimer les choses succinctement. L’autre commentaire en dessous est tout aussi brillant, mais ne peut malheureusement pas être traduit en français sans une sérieuse perte de la chute.

Faites du monde un lieu sûr

Bien entendu : le diable n’est qu’inhérent aux mamelons FÉMININS (ce qui n’est étonnamment pas un problème dans toute la discussion sur le genre). En revanche, les mamelons mâles beaucoup plus inoffensifs, bien que bâtis pareillement, ne semblent pas avoir d’effets traumatisants sur les enfants (cependant, nous n’avons connaissance d’aucune étude scientifique et ne pouvons donc garantir cette affirmation). Oublions maintenant aussi le fait que ces mamelons justement ont été mis dans la bouche des enfants toutes les heures peu de temps avant leur diabolisation soudaine. Sérieusement, ça ne donne à réfléchir à personne ?

Drôle dans ce contexte, d’ailleurs, une trouvaille sur Instagram, où il est bien connu qu’un mamelon féminin qui apparaît illégalement déclenche immédiatement DEFCON 1 : https://www.instagram.com/genderless_nipples/

Enfin bon, comment nous protéger, nous et nos enfants, du mal omniprésent et infecté de mamelons, qui nous guette sournoisement dans presque chaque recoin et sous de nombreux chemisiers, comme nous le supposons fortement ?

Il y a enfin une solution intelligente et adaptée aux familles ! De malins débrouillards fournissent maintenant aux blogueurs, instagrameurs et youtubeurs désespérés, etc. des autocollants de mamelons MASCULINS à l’apparence réelle trompeuse ! C’est le summum de l’abrutissement progressif de notre société et de l’Internet !

On satisfait ainsi à la stricte interdiction des mamelons féminins sur les plates-formes de médias sociaux habituelles – en collant simplement ces autocollants sur les mamelons féminins – et le danger pour le développement sain de nos enfants est enfin écarté. Yeah !

male nipple stickers

Les Américains, quoi… ou le mal est toujours et partout

Avec le sourire, on pourrait rétorquer qu’en Europe, nous avons réussi à échapper à cette hystérie anglo-saxonne, puritaine et ridicule. Et qu’en Suisse en particulier, il existe une relation beaucoup plus détendue, comme le prouve l’assortiment érotique librement accessible de Coop et Migros. Nous avons toujours la fameuse capacité de discernement suisse, ce qui signifie que nous faisons toujours preuve de bon sens.

Malheureusement, bien que nous soyons sérieusement convaincus de n’évoluer aucunement dans le domaine du porno ou du dégoûtant avec nos balançoires érotiques stylées LONESOME DRAGON, nous avons bientôt dû nous rendre à l’évidence.

Nous nous sommes vite rendu compte que nous devions nous assurer que nulle part, mais vraiment nulle part, l’un de ces mamelons diaboliques ne se ferait voir, parce que cela en aurait été immédiatement fini avec Google, aussi en Suisse. Mais même ainsi, nous ne sommes pas autorisés à placer des annonces réseau sur Google parce que nous sommes sur l’index « adulte ».

Nous avons ensuite été déçus en apprenant que nous n’avions même pas le droit de vendre sur eBay. Bien que nous soyons enregistrés en tant que vendeurs professionnels et que nous ayons passé avec succès toutes les vérifications et rempli les conditions d’admission pour cette « catégorie spéciale d’articles », on nous a finalement fait savoir que nous devions avoir au moins 300 articles différents dans notre gamme pour être admis dans cette catégorie « spéciale ». Merci beaucoup pour l’entretien.

OK, typique pour les Américains quoi. Mais heureusement, il existe aussi des portails suisses, ils sont plus intelligents. Continuons donc avec Ricardo.ch. Penses-tu – aussi un fiasco. Là, les balançoires sexuelles font partie des accessoires BDSM, mais rien d’autre favorisant le plaisir ne peut être vendu sur Ricardo (les vidéos violentes +18 par contre ne posent pas de problèmes, le principal est que Ricardo nous protège du vrai mal de ce monde).

Tutti.ch et autres ? Non, aucune chance. Ici aussi, tout ce qui a à voir avec le plaisir est mis à l’index des contenus interdits. Donc, malheureusement, pas tout à fait aussi Tutti que l’on pourrait le penser…

Et n’oubliez pas que nous parlons ici des balançoires LONESOME DRAGON, joyeuses et colorées, qui, à notre avis, n’ont vraiment rien de douteux, ont fière allure dans chaque salon et sont même utilisées comme fauteuil de relaxation suspendu.

The sex swing "Private Euphoria" is very stylish

À vrai dire, cela ne devait pas du tout faire l’objet de ce blog. Mais maintenant, je me suis déjà échauffé, et pendant que nous y sommes : si nos balançoires érotiques, pour nous une réelle passion, vous plaisent et si vous aimez notre concept, qui fait sortir les balançoires sexuelles de leur coin vicelard, soutenez-nous en parlant de nous sur Facebook, Instagram, Pinterest et autres médias sociaux, en nous y faisant connaître et en nous évoquant et créant des liens dans des forums.

De cette façon, vous donnez aussi aux autres l’accès à quelque chose qui pourrait rendre leur vie amoureuse encore plus parfaite et épanouie et (oui, kitchissime, mais sérieux) rendre le monde un peu meilleur – merci beaucoup !

Entrée en scène des sorcières

Bon, assez philosophé, râlé et raconté de bêtises. La question qui nous préoccupe toujours est comment on a pu en arriver là. Et là, les sorcières tant attendues entrent enfin en jeu !

Witches going to their Sabbath, by Luis Ricardo Falero

“Walpurgis Night. Witches going to their Sabbath by Luis Ricardo Falero, 1878”

L’opinion générale est que l’Église chrétienne est simplement responsable du fait que le plaisir et l’amour sont malheureusement encore assez tabous, même chez nous. Et bien sûr qu’avant, tout était différent, et comme toujours, mieux.

Mais nous étions extrêmement curieux de savoir comment c’était vraiment avant. Est-ce que les gens dansaient en copulant autour des feux dans des cercles de pierre pendant la pleine lune jusqu’à ce que le pape leur interdise de le faire ? En faisant des recherches, nous sommes tombés sur l’article « Qui a poursuivi les sages-femmes sorcières et pourquoi ? Ou comment la morale hostile à la sexualité s’est établie en Europe » d’Ottmar Lattorf.

« … Bien qu’aujourd’hui, dans les sociétés industrielles occidentales, nous pensions être au sommet d’un processus de développement culturel, il est possible de douter en ce qui concerne la capacité à aimer et à éprouver des sentiments, la sexualité et la vie amoureuse. Il semble plutôt que nous sommes à ce sujet dans l’une des vallées de misère les plus profondes où les gens aient pu être jetés ! La vie amoureuse moyenne dans les pays industrialisés semble être le reste sous-développé, une forme de dégénérescence de ce qui était possible dans les cultures anciennes, différentes ou « primitives » entre les sexes en observation de soi et extase ! Et l’une des principales raisons de cette régression est la chasse aux sorcières… ».

Message clair. Waouh. Et aussi une approche très intéressante. Et nous n’avons pas été déçus. Autant d’informations de très haut niveau, bien écrites et mises en évidence sous des angles étonnants.

Bon, on peut peut-être avoir des divergences sur la première partie, mais ceux qui veulent en savoir plus sur le sujet et le contexte de l’approche ambivalente de la sexualité aujourd’hui trouveront des informations extrêmement captivantes au chapitre 3 à la page 10 « La « sorcellerie » au Moyen Âge ou les vestiges des habitudes archaïques des tribus européennes favorables au sexe ».

Saviez-vous, par exemple, que le déclin de l’Empire romain a également été dû à une pénurie de main-d’œuvre, elle-même due à la diminution de renfort et à la « capacité de reproduction » insatisfaisante des esclaves ? On suppose que cela a quelque chose à voir avec la contraception (les esclaves pouvaient se protéger contre les grossesses et les naissances) dans laquelle des herbes étaient impliquées et donc que bientôt la première pierre de la « sorcellerie » fut posée…

Ou ceci, juste pour extraire un petit exemple du texte :

« … le comportement quotidien jusqu’alors normal et la culture des « païens » non chrétiens soumis, mot qui désignait non seulement la population rurale, mais aussi quelqu’un qui adorait la « puissance divine ». Ces païens donc, descendants des tribus germaniques dévastées et militairement vaincues, se réunissaient certains jours du mois, de l’année, à certains endroits de la nature pour cultiver leurs anciennes cultures et traditions, qui faisaient partie intégrante de leur identité.
Il s’agit de fêtes nocturnes dans des endroits privilégiés de la nature. Mais. Ce n’est qu’à la fin du XVe siècle, à l’époque de la chasse aux sorcières, que ces rencontres furent appelées « sabbats » par l’Inquisition. Le sabbat était le jour saint des Juifs, où rien n’était permis, pas de commerce, pas de travail, une seule chose était permise ce jour-là : les rapports sexuels.

Les anciennes religions archaïques de la Terre – d’où la sorcellerie est issue – avaient comme contenu la vénération des pouvoirs créateurs de mère Nature, la parenté de toutes les formes de vie, la fertilité des êtres vivants, la célébration de la vie et de l’immense pouvoir de la sexualité humaine. On se sentait lié à toutes les créatures de différentes manières et intégré dans les cycles éternels de la vie. Presque tous les peuples primitifs avaient leurs propres traditions et fêtes pour vénérer la diversité et la beauté de la nature, la fertilité de la terre, les animaux, les femmes, les attirances sexuelles, et l’amour physique ».

Et du bruit infernal :

« … ces cultes avaient lieu lors de la pleine lune et étaient tout à la fois point de rencontre pour partager des informations importantes, gigantesque pique-nique, carnaval, orgie sexuelle avec beuverie et cérémonie de guérison. Pour répondre aux besoins d’isolement face à d’indésirables spectateurs, poursuivants et plus tard chasseurs de sorcières et pour assouvir leurs envies de plaisir fougueux et bruyant, ces personnes étaient obligées de célébrer leurs festivités en pleine nature, dans les champs, les forêts, des clairières isolées, des grottes et cercles de fées. Les fêtes duraient de minuit jusqu’au chant du coq… ».

Le texte complet n’est malheureusement disponible qu’en allemand et en anglais. Peut-être avez-vous envie de vous installer confortablement, avec un verre de vin et de le lire dans l’une de ces deux langues.

Lien : version PDF anglaise

Lien : version originale PDF allemande

Et si vous préférez qu’on vous lise le texte, vous le trouvez sur YouTube, mais seulement en allemand :
www.youtube.com/watch?v=IkUKDwz2GSU

 

Bien du plaisir !

(c) 2019 LONESOME DRAGON
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